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elle allait.la signer à titre de désaveu, ce qu'elle a réellement fait le lendemain, qui était le 28 mars der­nier, elle a été ratifier de vive voix ce désaveu chez cette personne respectable ensa présence et en celle de son mari. Cette même personne, ayant même parlé en particulier à la dame Reynaud, a bien voulu apprendre ensuite au comparant qu'elle lui avait fait de lui les plus grands éloges ; qu'au sortir de cette maison la dame Reynaud a comblé son mari de caresses, le priant d'oublier qu'elle eût donné lieu, par son inexpérience ' et les erreurs où l'on avoit entreténu son esprit, à ce qui venait de se passer de désagréable. Le soir de ce même jour elle a demandé au comparant d'aller _chez' la dame d'Orgemont non seulement pour la prier de se tenir en garde contre les projets dudit sieur d'Epinay qui cherchait à la faire servir à ses mauvais desseins, mais encore pour imposer à toujours silence à ce par­ticulier qu'elle savait être alors chez ladite dame. Le comparant, qui connait depuis longtems le caractère dudit .sieur d'Epinay et la condescendance aveugle de la dame d'Orgemont à tout ce qui lui propose, a d'abord • -■ répugné à laisser faire à sa femme cette démarche. Cependant, pour ne pas la contrarier, il a eu la.faiblesse d'y donner son aquiescement. A dix heures du soir ne la" voyant pas revenir il a envoyé son domestique pour lui dire, qu'il l'attendait. Nonobstant celà elle n'est rentrée-qu'à onze heures ét ayant tellement changé de ton, de propos et de dispositions qu'aux sentimens